Avez-vous perdu quelqu’un?

Ils ont commencé avec le chauffeur de taxi qui les avait emmenés au magasin. Mais il a fait fi du message avec indifférence : « Je préfère dormir plutôt que lire », a-t-il dit en s’éloignant sans se retourner. Une réponse pour le moins froide et décourageante.

Ensuite, Amy s’est approchée d’un jeune homme autiste qui collectait des dons à l’entrée du magasin. Elle a essayé de lui parler, lui a adressé un mot gentil et lui a expliqué le message au dos de la revue Étincelle. Il semblait intéressé, mais avant qu’il ne puisse l’accepter, son superviseur est arrivé et lui a demandé de ranger la table. Il n’était pas autorisé à prendre la revue.

Après quelques rencontres comme celles-ci, plusieurs auraient abandonné.

Car parfois, les cœurs semblent durs.

Parfois, la seule réponse que vous obtenez est un regard timide, une réponse d’une ligne ou le silence.

Mais d’autres fois, une conversation surgit de nulle part et tout cela en vaut la peine.

Ce jour-là, ce moment était celui d’un homme appelé Mike.

Mike était lui aussi à l’entrée du magasin. Il a salué chaleureusement le jeune autiste, en déposant gentiment cinq dollars dans sa boîte à dons. Amy remarqua le geste et s’approcha de lui avec un sourire bienveillant. « Vous êtes très généreux et très attentionné envers lui », a-t-elle dit. Mike acquiesça, sa réponse était sincère : il venait chaque semaine soutenir la cause du garçon. Ce n’était pas un simple visiteur, c’était quelqu’un qui avait une histoire profonde.

Il commença à parler à Amy avec une honnêteté désarmante. Sans aucune réserve. Sans aucune résistance. Il lui raconta qu’il avait perdu son premier fils en 2011, alors qu’il était encore bébé. Des années plus tard, il a eu une fille, mais la douleur persistait comme une ombre silencieuse. Il a trouvé du réconfort en croyant que son fils était au ciel.

Amy, inspirée par le Saint-Esprit et la préparation qu’elle avait reçue lors de la formation pour le voyage GO, l’écouta attentivement. Rien ne pressait. Elle partagea un message simple, mais très profond : « Le Père a aussi donné son Fils. »

Elle lui montra la revue Étincelle, et dans ses pages, Mike trouva plus que des mots – il trouva une histoire qui reflétait la sienne : le chagrin, le sacrifice et l’espoir. Son regard changea à mesure que leur conversation s’approfondissait.

Amy lui demanda doucement : « Comment avez-vous surmonté cette perte? Qu’est-ce qui vous a réconforté? »

Mike répondit : « Je sais que mon fils est au ciel. »

Amy hocha tendrement la tête et ajouta une question sincère : « Et vous? Si vous arrivez un jour à la porte du ciel... Dieu vous laissera-t-il entrer? »

Mike fit une pause. Cette comparaison était lourde de sens. « J’ai fait beaucoup de bonnes choses. J’ai essayé d’être bon, etc. Je ne suis pas sûr... cela dépend de Lui. »

Amy ouvrit la revue Espoir à la section sur le don de Jésus et expliqua : « En fait, il vous a confié cette responsabilité. Cela dépend de vous, pas de Lui. »

Mike resta immobile, pensif. Il écouta. Il comprit. Et il décida de croire.

Avant qu’ils se séparent, il demanda un autre exemplaire de la revue Étincelle, cette fois pour sa fille de douze ans.. « Elle aimerait beaucoup la revue Étincelle », dit-il, ému par cette rencontre « fortuite ». Il voulait être un bon exemple pour elle, partager ce qu’il venait de découvrir. Ils se sont fait une accolade. Et bien que Dieu seul connaisse l’état réel du cœur de Mike, ce jour-là a été différent. Une semence a été semée. Et peut-être qu’une vie est devenue nouvelle.

Mike, un homme marqué par la perte de son premier fils à seulement six mois, a trouvé l’espoir ce jour-là, sous les lumières blanches d’une allée de Walmart. Au milieu du rythme effréné du supermarché et de l’indifférence quotidienne, il s’est passé quelque chose qui semblait banal... mais qui ne l’était pas.

Les rencontres des voyages GO comme celle-ci ne sont pas seulement des souvenirs du passé. Ce sont des invitations vivantes qui continuent à transformer des vies longtemps après le vol de retour. Cette histoire n’a pas eu lieu en Afrique ou en Amérique latine. Elle a eu lieu dans un Walmart canadien, au beau milieu du bruit quotidien, parce que la mission ne dépend pas du lieu; elle dépend de la volonté des croyants d’agir avec obéissance.

Si vous avez déjà dit « oui », cet appel résonne encore. Parce qu’entre les caddies et les allées de l’épicerie, quelqu’un attend peut-être une parole que vous seul pouvez partager.

Et si la prochaine rencontre éternelle dépendait du fait que vous disiez à nouveau « oui »?